On parle de nous… Le Courrier de l’Ouest à Cholet. Manque d’animateurs, problèmes de financement : le cri d’alarme de Loisirs pluriel

L’association Loisirs pluriel, qui s’occupe d’enfants handicapés, réclame une revalorisation du métier d’animateur. En plus d’une pénurie de personnels, elle souffre d’un manque de financement. Elle lance un appel à l’aide.

Ouvert en 2011, le centre Loisirs pluriel est implanté dans les locaux de l’école maternelle Chambord, rue de Fontevraud. Le groupe ados se réunit lui, avenue Kennedy. L’association sur les temps de vacances et les mercredis. Depuis la rentrée, la présidente de l’association et la responsable de Cap ados conjuguent avec une pénurie d’animateurs. Loisirs pluriel souffre, par ailleurs, d’un problème de financement.

Comment expliquez-vous cette pénurie d’animateurs ?

Laurie-Anne Delabre et Camille Menard : « Elle se fait gravement ressentir depuis la rentrée. Une partie de notre public est constitué d’enfants en situation de handicap souffrant de troubles divers. La réglementation du ministère impose un adulte pour 12 enfants dans les accueils collectifs de mineurs ordinaires. Chez nous, il faut un adulte pour trois enfants ou adolescents pour un accompagnement au plus près des besoins.

Les animateurs sont rémunérés par des contrats d’engagement éducatif (CEE) à la journée. Ces contrats ne sont pas assez rémunérateurs. Même si l’expérience est enrichissante pour de futurs professionnels du secteur médico-social ou de l’animation, ils préfèrent sans doute des emplois mieux payés. La revalorisation du métier d’animateur est urgente.

Nous pensons également que le handicap peut faire peur aux animateurs sans formation. Dans les faits, nous demandons le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) seulement à la moitié de notre équipe. Et nous formons les animateurs sur trois journées de formation avec les thèmes suivants : les différents types de handicap, la manipulation des matériels, l’adaptation des activités au handicap ou encore les outils de communication non-verbaux. Nous recherchons des personnes sensibilisées à la différence, motivées et dynamiques. Le problème va encore se poser de manière urgente, pour les vacances de Noël. »